1 février 2008
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C’est un travail de gravure, de nos jours réalisé à la pointe d’une aiguille sur différents supports tels que l’os, l’ivoire de mammouth fossile ou les résines blanches comme le micarta.
Cet art de graver est d’origine Inuit. A l’aide d’une aiguille dure en os de poisson les Inuits créèrent des dessins sur des défenses de morse, sur de l’os.
Les marins embarqués sur les baleinières au 19ème siècle firent cette découverte et adoptèrent ce mode de gravure en guise de passe temps. Ils mirent à profit leurs réalisations lors de leurs escales.
Ce seraient des marins Bretons, les premiers à faire usage de cette technique d’où le nom de scrimshaw, déformé phonétiquement et tiré du mot celte »châm charch » signifiant « travail inutile ».
La technique employée de nos jours a bien évoluée et n’a plus rien à voir avec l’art populaire du 19ème siècle. Le travail est très minutieux, on utilise d’ailleurs une loupe binoculaire, des encres de très grande qualité mais aussi de la peinture à l’huile. La gravure peut se faire par trait mais aussi par point. La technique par point donnera un bien meilleur résultat et sera de qualité supérieur à celle du trait. Elle permet d’obtenir des résultats proche de la photo relevant de la compétence de professionnels. La gravure terminée, on enduit d’encre de Chine et on essuiera l’excédent avec un chiffon humide. C’est le degré de profondeur de la piqûre qui déterminera les nuances de couleur.
Le scrimshaw peut être réalisé sur des manches de couteaux, sur des inserts de crosses de fusil, il peut amener à la création d’un bijou etc….
Celui ci est un scrimshaw réalisé par mon défunt frère Tharcis Holtzer sur un manche en micarta d'un couteau intégral de chasse qu'il a également réalisé.
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