Ordre des mécoptères

Photographié au Grosswoerth, Delta de la Sauer, Bas Rhin.  

 La panorpe est avant tout et ce pour rassurer, un insecte inoffensif.  Très facilement reconnaissable par ses longues mandibules de couleur orangée en forme de bec, son corps de couleur jaune pâle rehaussé de "plaques" gris foncé et  une couleur orangée pour les derniers segments. Ses ailes (2 paires) transparentes avec nervations et taches transverses noires sont de longueur égale. Il peut s'agir ici de la panorpe communis, vulgaris, germanica.  

Son régime alimentaire est carnivore mais aussi nécrophage. Sur cette photo la panorpe femelle se délecte d'un "crachat de coucou".

Ce dernier est un amas spumeux produit par les larves de différentes espèces de cercopes. Elles aspirent la sève des plantes et en rejettent l'excédent, prenant soin d'y pulser de l'air servant à la production de cette mousse  aux multiples rôles : thermique, anti dessèchement, anti moisissure et protecteur contre les prédateurs. Pourtant...cette panorpe essaie de manger les larves. La saveur âcre de cette mousse n'a pas l'air de la repousser...

Mais pourquoi "crachat du coucou" ? Tout simplement parce qu'en cette période de ponte et de naissance des larves de cercopes, le coucou chante...

Plus poétiquement appelée écume printanière.

                  Voici le mâle avec son organe copulateur globuleux rappelant la queue de scorpion.

                                              Vous trouverez ICI des détails très intéressants

Une femelle agrippée à un brin se laissant bercer au gré du vent mais sur la défensive lors d'une approche trop osée du photographe. Elle aura vite fait de le décevoir en s'envolant, tout simplement.

Découverte lors de mes sorties photos!

Affairée à photographier au ras du sol des fleurs, j'entendis un bruissement venant de dessous les feuilles mortes. Un petit lézard peut être ? Mais ce dernier aurait déjà fui en temps normal. Petite intrigue donc, je voulai avoir le coeur net de ce que cela pouvait bien être et voilà que je découvre ces deux coléoptères en plein ébats amoureux.

Après recherches, à moins de me tromper,  je cite donc le méloé violaceus.


 

Ses élytres sont courts et ne recouvrent pas entièrement l'abdomen particulièrement long chez la femelle. La spécificité chez ces coléoptères  sont les larves appelées également triongulins qui remontent les plantes pour ensuite parasiter le premier butineur venu dont bien sûr l'abeille. Cette larve ira se loger dans une cellule et dégustera l'oeuf. Ensuite le triongulin subit une métamorphose pour se transformer en larve sans pattes. Celle ci dévorera le miel, devenue obèse elle subira encore plusieurs transformations avant d'éclore au printemps suivant. Maline, non ?? 

Argus bleu céleste ou azuré ou adonis bleu anciennement appelé "Lysandra Bellargus" posant sur un myosotis sauvage (myosotis des champs "myosotis arvensis").

Voir mon autre article ICI

 C'est par un temps venteux que j'ai eu l'occasion de découvrir ce petit spécimen qui m'a quelque peu fascinée ! Je l'ai photographié sur une zone de prairies humides dans le Delta de la Sauer. Très déterminée, cette petite araignée ne s'est pas lassée de continuer son ouvrage malgré un vent qui la ballotait dans tous les sens.... Ce fut un réel plaisir que de l'observer. 

Araignée courge

Sa couleur change au fil de la croissance, rouge brique à la naissance, en passant par du brun, pour au final se parer d'une belle couleur verte au printemps à l'âge adulte.

Le point marquant chez l'adulte est la tache rouge à l'extrémité de l'abdomen.

En pleine action de tissage. Le diamètre de sa toile fait environ 10 cm.

 Je dédie cet article à Nanou qui aime tellement ces petites bêtes !!